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logo recettes d'une cretoise

Une belle semaine est passée sans même que je m’en rende compte. Je suis ravie de vous retrouver aujourd’hui pour un nouveau post. La semaine a encore filé à une vitesse incroyable, mais elle a été très réjouissante. Beaucoup de plaisir, du travail et des moments familiaux ont rythmé ces derniers jours. D’ailleurs, je pense que les seuls moments où je prends un petit instant discret sans penser à tout et à rien sont ceux où j’écris mes posts. Juste sans travailler, sans vraiment rien faire d’autre, ces moments sont dédiés à vous écrire.

Cette semaine, j’ai partagé des informations sur les raisons du Prestige Crétois, mon entreprise.  Nous avons choisi d’installer mon petit bébé, le Prestige Crétois, dans un endroit magique, en plein cœur de la Normandie, dans le village de Messei, un petit village de 1900 habitants. Ce lieu est un havre de paix, où la beauté naturelle est exceptionnelle, avec une verdure incroyable, au sein de la campagne Ornaise. Je sais, je sais , il pleut beaucoup !! et alors ?

Je suis vraiment heureuse de créer cet endroit magique, positif, relaxant, culturel et surtout humain, comme une grande maison où Le Prestige Crétois sera comme en Crète. Nous avons traversé une période très difficile cette année avec les hausses de prix, l’instabilité tarifaire et les ruptures d’huile d’olive, mais nous sommes toujours là. Beaucoup de gens mesurent le succès en termes d’argent, mais moi, je le mesure en me réveillant le matin avec le soleil et en m’endormant le soir, satisfaite de savoir que j’ai accompli quelque chose de plus et que j’avance.

L’univers de l’entrepreneuriat est très fascinant pour moi. Depuis toujours, en Crète, j’avais déjà commencé mon business plan avant d’arriver ici à 20 ans. Je voulais ouvrir un espace atelier créatif pour les enfants et j’avais engagé un bureau d’études d’entreprises pour l’ installation de mon projet. Quand j’ai rencontré mon mari et que je lui ai parlé de mes projets, il m’a dit tout simplement que ce que je voulais faire en Crète, je pourrais le faire en France. Je me suis dit : “Oui, pourquoi pas ?” Pourquoi se fermer dans les stéréotypes et ne pas essayer de faire quelque chose d’utile tout en restant avec les personnes qu’on aime le plus au monde ? Bon, maintenant que j’y pense, j’ai perdu l’acompte chez le consultant d’entreprise et du coup, il n’a jamais travaillé pour moi, hihihihihi.

L’entrepreneuriat a toujours été dans mon esprit comme une porte de secours pour explorer le monde et créer un univers qui me convient, en exploitant mes atouts et en surmontant ce que je pensais être incapable de faire. Si je choisis aujourd’hui de vous parler de mon projet, c’est pour vous faire découvrir pourquoi il est si important pour moi et comment je me lance avec facilité. Bien sûr, avec audace, mais une audace maîtrisée et accompagnée par toute ma famille, des personnes qui sont devenues des amis, des professionnels qui sont à mes côtés, des partenaires qui croient en moi. Parfois, je ne comprends pas pourquoi ils croient autant en moi. Peut-être ont-ils vu une petite lumière, cette énergie qui se dégage de ma façon d’être active et réactive, qui est si normale pour moi. D’ailleurs, c’est à vous de juger, hihihihihi.

J’ai vécu toute mon enfance dans un climat d’entrepreneuriat. Mon grand-père maternel avait plusieurs métiers entrepreneuriaux. Petite, je ne comprenais pas ce qu’il se passait dans son kafenio, un petit restaurant au rez-de-chaussée de sa maison. Hihi, nous reviendrons à mon projet après. Il était aussi agriculteur, et je me rappelle avoir fait des paniers en osier. Vous savez, ces paniers qu’on fabrique avec des petits bois trouvés près des rivières, qu’on travaille pour les rendre flexibles.  Il utilisait aussi du bambou, style bambou crétois, qu’on appelle “kalamia” en grec, trouvé près de la rivière. Il fabriquait également des carnisses en ‘kalamia – vitses », des structures pour se protéger du soleil ou comme séparations naturelles. J’ai toujours vu ma famille travailler, tout le temps, et souvent sur plusieurs projets en même temps.

 Quand j’étais petite, mon grand-père avait son kafenio, simplement une pièce de 10 m2 au bas de sa maison, avec une petite cuisine de 2 m2, pas plus. Il utilisait aussi la cuisine de sa maison perso et son jardin et tout hihihi. Il élevait aussi des pigeons, et ma mère a grandi en aidant mon grand-père à préparer tout cela, notamment les petits plats pour son kafenio. Le kafenio était situé à 500 mètres du palais de Knossos, donc tous les conducteurs de bus, les taxis venaient en attendant les groupes pour manger chez mon grand-père. D’ailleurs, quand je prenais un taxi toute petite pour aller à Héraklion ou au retour de mes écoles privées, je ne donnais pas l’adresse, je disais simplement : “Je suis la petite fille de Dimosthenis qui prépare les pigeons ‘peristeria'”. Et le conducteur me ramenait directement, sans rien dire de plus. Parfois, ils disaient : “Ohhhhhhhhh, les pigeons de Dimosthenis, on y va !”.

Dans son petit kafenio, si petit que les conducteurs laissaient les bus sur le parking de Knossos et venaient à plusieurs, sinon, il était impossible de se garer devant sur la route. C’était si petit et si familial que sa réputation était très grande. À un moment, à la suite de plusieurs problèmes de santé de ma grand-mère, mon grand-père a fait d’autres choses, comme travailler le bambou. Il avait mis des panneaux sur la route où il était écrit “poliounte kalamates”, donc des canisses en bambou à vendre, et les gens s’arrêtaient pour passer leurs commandes. Il avait créé une patente avec une structure en triangle et des poids. En fait, il y avait des fils de fer accrochés avec des poids faits avec des pots de feta et du ciment pour aligner les fers et pouvoir tresser ses bois. Chaque fois qu’il tournait le système, il faisait un bruit, j’aimais bien ce bruit, comme une porte rouillé qui ouvre. Vous savez, en Crète, on fait tout ce qu’on peut avec notre façon de faire. On demande au voisin, à l’autre voisin, à un cousin, il y a toujours quelqu’un qui a une idée de plus et on avance. C’est toujours cet esprit d’entraide qui nous pousse à travailler et à dire que nous sommes un peu plus “débrouillards”.

Ma mère, par la suite, voulait toujours créer son entreprise. Elle avait fait des recherches, des plans, elle voulait ouvrir son restaurant, mais il y avait toujours quelque chose qui l’empêchait d’aller jusqu’au bout. Ce n’était pas facile avec trois enfants, c’est sûr, et sans aide particulière. Dès le début, elle est là pour m’aider avec son réseau qui est important et son expérience. C’est une autre façon de découvrir l’entrepreneuriat en famille, via les enfants. Je pense qu’il est encore plus sympathique et motivant.

 De la part de la famille de mon père, ils étaient de grands agriculteurs, avec des tonnes et des tonnes de raisins secs par an jusqu’aux années 80, année de ma naissance, où la philoxéra a détruit tous les raisins et la productivité a chuté. Ensuite, ils ont planté des oliviers. Je me souviens comme si c’était hier de tous ces étés au soleil avec des ouvriers pour ramasser les raisins, les plonger dans un liquide et les accrocher aux fils de fer pour les faire sécher. Mon grand-père dormait souvent là-bas pour éviter les vols. Mon père travaillait dès qu’il se levait également, lol. Il ne fallait pas dire un mot de plus à mon grand-père Spiros. Mon père a toujours travaillé, d’abord sur les grands bateaux, puis dans l’hôtellerie, en tant que père de famille. D’ailleurs, je ne me rappelle jamais mes grands-parents partir en vacances, le mot n’existait pas dans leur vocabulaire. Le travail acharné de la terre était leur vie.

Avez-vous mieux compris ma façon de créer mon univers ?

Depuis 12 ans, je travaille dans le sous-sol aménagé de notre maison, très agréable d’ailleurs. Mon mari a tout arrangé pour que je sois bien installée. Il y a 150 m2 bien remplis et fonctionnels. Nous sommes simplement dans un lotissement bien caché par les buissons, sans vitrines, etc., mais quelle importance ? Mon grand-père faisait de même et il était si réputé ! “Ohhh les pigeons de Dimosthenis”, ces mots résonnent toujours dans mes oreilles, prononcés par des gens qui pensaient à lui, longtemps après son décès.

Ce que je veux dire, c’est qu’il faut oser, il faut essayer. Le plus important est d’être bien entouré et de proposer quelque chose de qualitatif, propre à soi-même, et de le faire avec beaucoup d’amour. Alors, même si je me sens audacieuse et que je prends des risques, je n’y pense pas du tout. J’avance en respectant ma famille, mes enfants, un peu moins parfois mon mari lorsque les jours sont très chargés au travail. Mais pour moi, le Prestige Crétois n’est pas juste un travail, c’est la continuité de ma vie, de mon passé, de ma famille. C’est ce que je peux m’offrir à moi et à vous.

Et vous savez, plus on fait quelque chose qu’on aime, plus on attire des personnes comme nous, passionnées, aimantes, avec les mêmes intérêts et les mêmes amours. Et on ne peut que se sentir bien et avancer ensemble.

Pour mon nouveau projet, je voulais le nommer “kafenio” au départ, mais finalement, comme il y a peu de gens qui comprendront ce que c’est, et que j’aimerais aussi mettre en valeur l’ancienne cantine de l’usine du Luchaire qui servait plus de 500 personnes par jour, une génération entière étant passée par ces murs, je réfléchis entre les mots “kafenio”, “cantine” et “palais”, puisque je viens de Knossos, du palais minoen. Hihi, tout cela raconte une histoire.

 Un autre élément qui m’a beaucoup aidée est le fait qu’en arrivant en France, je suis tombée directement sur une famille entrepreneure qui avait également tout construit à partir de zéro. Mon mari a vécu cette culture entrepreneuriale, une vie intense et en permanence en mouvement. J’ai réalisé que je pouvais vraiment créer ce que je voulais si je mettais toute mon énergie. Ils ne m’ont jamais dit que je ne pouvais pas faire quelque chose, et ils sont toujours là pour moi. En fait, aucun d’entre eux ne m’a jamais découragée. Bien sûr, vous pouvez imaginer que j’ai commencé très humblement, sans capital, sans connaissance de la langue, et je suis fière de dire que j’ai su tirer parti du système français pour me former, grâce à des formations continues, des coopératives d’emploi, des écoles de formation, des stages et des consultants en entreprise. Bien sûr, j’avais tout l’aide possible, donc même si je n’accepte toujours leur aide, je sais qu’ils sont là. Ne laissez personne vous dire ce que vous ne pouvez pas faire, ce que vous savez. Je vais répéter encore la citation de Kazantzakis : Tu as ton pinceau, tu as tes couleurs, tu peins le paradis, puis tu y entres. »

Avec tous ces sentiments et ces bagages familiaux, j’ai été séduite par l’endroit où nous allons installer Le Prestige Crétois depuis mon arrivée en France en 2003. C’est un lieu avec beaucoup de mystères à découvrir, une histoire à mettre en scène et à revivre. J’ai cherché à installer notre petit bébé, Le Prestige Crétois, depuis plus de 3 ans, mais il y avait toujours quelque chose qui ne collait pas avec mes propres valeurs. Vous savez, lorsque nous avons des doutes sur quelque chose, cela signifie que nous ne sommes pas sûrs à 100 %, et quand il s’agit de la vie de mon petit bébé et de son développement, il lui fallait une maison correspondant à ses valeurs et ses besoins. Mon bébé a trouvé sa maison dans ce merveilleux bâtiment, porteur d’une histoire dont je suis de plus en plus fière en l’apprenant. J’ai toujours vécu dans un lieu comme Knossos, avec une grande histoire, un grand héritage et une grande responsabilité d’être à la hauteur de cette histoire.

Et là, sur cette terre dont je suis fière, j’ai découvert ce lieu magique qui unit la Crète et la Normandie. Cette décision n’a pas été prise à la légère, car même si j’avais déjà passé de nombreuses heures à réfléchir et tout noté sur papier, il est maintenant temps de tout concrétiser. Je suis très heureuse de vous annoncer que les travaux ont bel et bien commencé !

Vous savez, pour en arriver là, il a fallu que je sorte vraiment de ma zone de confort, que je me batte pour construire quelque chose à partir de zéro.

 Je ne veux pas m’éterniser ce dimanche. J’ai autant de vous dire!!!! D’ailleurs, au moment où vous lisez ces lignes, je suis en permanence au bureau de vote pour les élections européennes. Et oui !! Je suis conseillère municipale et deuxièmement amanda. Hihi. J’espère que vous avez tous voté, c’est notre droit et il est important que nous exercions ce droit. Pour ma part, j’ai voté pour la Grèce et maintenant pour la France.

Je vous embrasse, n’hésitez pas à visiter mon univers via Le Prestige Crétois www.leprestigecretois.fr. Je travaille sur sa transformation en physique ; hihihi, oui j’aime bien !!!!!

Je vous embrasse, sas filo,

Maria – Votre Crétoise

PS : Un énorme efcharisto pour vos messages privés. Ne vous inquiétez pas, je sais que vous préférez les messages privés aux commentaires publics.

Dans cette catégorie d’articles, vous allez découvrir mon véritable amour pour une civilisation toujours vivante dans mon cœur, dans un pays qui m’a donné ma chance, un pays que je respecte et dont je suis les règles de vie au quotidien. Ma façon de penser, de me battre, d’être vivante et surtout positive, extraordinaire, magique et passionnante. Et oui, je suis incroyable parce que je suis entourée de personnes incroyables comme vous.Ce sont des écrits que je voulais écrire dans un livre qui mélange toutes les valeurs et mes souvenirs entre la Crète et la Normandie. Ici, avec un petit café tous les dimanches, sera notre rendez-vous pour partager ensemble une nouvelle expérience.

Suivez-moi sur les réseaux sociaux FACEBOOK @recettesdunecretoise, Instagram @recettesdunecretoise, lisez mes articles sur ce blog et n’hésitez pas à faire un petit tour sur mon site www.leprestigecretois.fr

Un grand merci à toutes et à tous. Merci d’aimer mon pays, mes pays.

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DIVERS PRODUITS GRECS
Mon entreprise Le Prestige Crétois est née en 2014, par amour pour mes produits d’enfance, ma propre production d’huile d’olive, les produits familiaux, les produits de mes amis crétois.

   J’ai eu la chance d’être entourée par des personnes compétentes, protectrices, de commerçants, de chefs de cuisine qui m’ont aidée dans le lancement de mon entreprise. Sans eux, Le Prestige Crétois.fr n’existerait pas. Sans Vous, non plus ! Un grand merci pour votre confiance envers mes producteurs crétois et moi-même !

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