POST 9 – L’héritage de deux mondes : Les Mamies qui enrichissent nos vies de cultures multiples

Aujourd’hui est un jour spécial, car c’est la fête des grands-mères « giagias », une journée dédiée à célébrer ces femmes exceptionnelles qui occupent une place unique dans nos vies. Elles sont partout, présentes dans nos souvenirs les plus doux, nos moments de bonheur, et même dans nos recettes préférées. Chaque grand-mère est différente, mais toutes partagent ce même rôle essentiel : celui de transmettre leur sagesse, leurs valeurs et leur amour à travers les générations.

Dans la culture crétoise, comme dans de nombreuses autres cultures, être grand-mère est une étape importante de la vie. C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre, une opportunité de guider, d’enseigner et de chérir les plus jeunes membres de la famille. Les grands-mères crétoises sont connues pour leur équilibre, leur générosité et leur amour. Elles sont les gardiennes de nos traditions, les conteuses d’histoires anciennes, et les premières à nous initier aux délices de la cuisine méditerranéenne. C’est une fierté de dire que j’ai réussi à élever des enfants et maintenant je peux m’occuper aussi de leurs enfants. C’est certainement le moment où l’on oublie toutes les bêtises passées et où nous sommes prêts à en voir d’autres, mais cette fois-ci en les choyant. Grâce à elles, nous apprenons à embrasser notre héritage culturel avec fierté tout en restant ouverts aux influences extérieures.

Pourtant, aujourd’hui, je veux également parler d’une autre richesse qui s’ouvre avec deux grands-mères de nationalités différentes : celle d’avoir élevé des petits-enfants dans deux cultures. Une culture entre la Crète et la Normandie, deux mondes différents mais indispensables. D’un côté, l’héritage du savoir-faire français, de son art de vivre, de sa gastronomie exquise et de son sens du plaisir. De l’autre côté, nous sommes baignés par le soleil éclatant, les eaux turquoise de la Méditerranée, et l’esprit chaleureux du peuple crétois. Elles nous offrent une ouverture d’esprit, une richesse de connaissances et une tolérance envers les autres cultures. Grandir dans deux mondes permet de puiser dans le meilleur de chaque tradition, de mêler les saveurs, les coutumes et les valeurs pour créer une identité unique et riche en nuances. Une vie dans deux univers différents que les enfants.

Yaya « giagia » Giorgia incarne la quintessence de la tradition crétoise, une figure emblématique qui conjugue amour, sagesse et passion pour sa culture. Profondément religieuse, elle puise sa force dans la spiritualité de l’île, où la religion orthodoxe est très prégnante. Les visites à l’église, les fêtes et les traditions religieuses sont aussi bien présentes sur la table que dans la vie quotidienne. Sa cuisine est un véritable hymne à la vie, un mélange subtil d’herbes fraîches, d’huile d’olive dorée et de produits de la mer que seul le bleu infini de la Méditerranée peut offrir. Dotée d’un don pour dénicher les trésors culinaires cachés au cœur des montagnes, Yaya « giagia » Georgia emmène ses petits-enfants dans des aventures gustatives inoubliables. Elle leur enseigne l’importance de la qualité des aliments, du respect de la nature et de la préservation de l’environnement, des valeurs qui font écho à son amour pour la terre généreuse de la Crète. Mais Yaya Georgia est bien plus qu’une cuisinière talentueuse. Elle incarne l’esprit de famille, l’amour inconditionnel et la joie de vivre. Dans son jardin parfumé de fleurs colorées, elle réunit les générations autour de déjeuners interminables, de rires contagieux et de souvenirs familiaux. Pour ses petits-enfants, elle est la yaya « giagia » crétoise.

Mamie Marie-Pierre est un tourbillon d’énergie, une force de la nature qui insuffle à chaque instant une passion débordante et un amour inconditionnel. Amatrice de jeux et de divertissements, elle transforme chaque journée en une aventure palpitante, où rires et complicité se mêlent dans une joyeuse cacophonie. Sa cuisine est un véritable chef-d’œuvre, un savant mélange de tradition et d’audace, où les saveurs exquises rivalisent avec les couleurs chatoyantes. Voyageuse infatigable, Mamie Marie-Pierre a parcouru les quatre coins du monde à la découverte des saveurs, de la vie, de ses valeurs. Pour elle, la cuisine est un art, une symphonie de goûts et de textures qui éveille les sens et réconforte l’âme. Chaque plat raconte une histoire, chaque recette est un voyage, et chaque repas est une fête. Mais au-delà de sa passion pour la cuisine, Mamie Marie-Pierre incarne aussi les valeurs de solidarité, de générosité et de bienveillance. Engagée dans de nombreuses associations caritatives, elle consacre une partie de son temps à aider, à soutenir les causes qui lui tiennent à cœur et à semer des graines d’espoir dans un monde parfois tourmenté. Pour ses petits-enfants, elle est un modèle de courage et de détermination, une source d’inspiration et de force, une figure lumineuse qui illumine leur vie de mille feux.

Dans le cœur de chaque enfant, Yaya Georgia et Mamie Marie-Pierre occupent une place privilégiée, une place où l’amour et la tendresse se mêlent à la douceur des souvenirs, où les rires résonnent comme une mélodie enchantée, où la magie de l’enfance et la sagesse des anciens se rencontrent dans un éternel présent. Les grands-mères crétoises et françaises représentent chacune à leur manière des piliers essentiels dans la vie de leurs petits-enfants. À travers leurs passions, leurs valeurs et leur amour inconditionnel, elles transmettent un héritage culturel riche et varié. De la cuisine grecque aux jeux français, de la mer crétoise aux voyages autour du monde, ces mamies ouvrent les portes d’un univers infini d’apprentissage et d’émerveillement. Grâce à elles, les petits-enfants grandissent dans un environnement empreint de traditions, de curiosité et de respect pour la diversité. Ils apprennent à apprécier la qualité des produits, le plaisir de partager un repas en famille, et l’importance de préserver notre planète. De plus, en étant exposés à des expériences variées, ils développent des passions précoces, comme la cuisine, et envisagent leur avenir avec enthousiasme et détermination. De plus, il est important d’ajouter que les enfants comprennent également les vraies valeurs de l’argent en comparant les deux pays. Les avantages et les revenus ne sont pas les mêmes, ce qui donne une certaine richesse à leur vision du monde. Ils apprennent ainsi à ne rien prendre à la légère et à trouver le bonheur dans les choses simples de la vie.

Ainsi, les petits-enfants de ces mamies exceptionnelles sont encouragés à poursuivre leurs rêves, à explorer leurs passions et à s’engager dans des métiers qui les passionnent. Que ce soit en devenant chefs cuisiniers pour perpétuer les traditions familiales, en devenant voyageurs pour découvrir de nouveaux horizons, ou en s’engageant dans des actions bénévoles pour aider les autres, ces enfants grandissent avec l’espoir d’un avenir prometteur et rempli de succès. En comparant ces deux mondes, ils développent un sens de gratitude et de reconnaissance pour tout ce qu’ils ont, en comprenant que chaque culture apporte sa propre valeur ajoutée à leur vie. Cette prise de conscience les aide à cultiver un esprit ouvert, tolérant et reconnaissant, leur permettant de naviguer avec confiance et respect dans un monde de plus en plus diversifié.

En cette journée spéciale, prenons le temps de rendre hommage à toutes les grands-mères qui ont façonné nos vies. Leur amour inconditionnel, leur sagesse et leur héritage culturel sont des trésors que nous chérissons chaque jour. Puissions-nous, à notre tour, perpétuer leur héritage en transmettant à notre tour ces précieuses leçons à nos propres enfants et petits-enfants. Joyeuse fête des grands-mères à toutes les mamies du monde entier !

Chronia polla se oles tis giagiades tou kosmou et à celles qui aimeraient être mais qui n’ont pas pu, bonne fête à vous aussi parce que je suis certaine que vous avez donné cet amour d’une manière ou d’une autre à d’autres enfants qui en avaient besoin.

Bonne fête alors aussi à toutes les femmes qui, pour diverses raisons, n’ont pas de petits enfants mais qui donnent tout leur amour aux autres enfants dans le besoin. Une bonne grand-mère ne se limite pas aux liens du sang, mais à ce comportement exceptionnel d’une personne qui a le courage et la conviction d’aider et de s’approcher des autres pour offrir son amour.

Ohhhh je n’avais pas vu l’heure, mon mari me demande si je me couche au bureau, hihihi

Je file ! Oula le roti n’est même pas au four ! C’est tout moi !!!

Je fais une petite sélection de photos divers entre la Crète et la Normandie.

Je vous laisse savourer ce moment et je vous donne rendez-vous la semaine prochaine à 11h00

Chronia sas polla gia oles tis giagiades ke gia oles tis ginekes Akoma ka ama den iste.

Merci de nous avoir tant aider à l’éducation de nos enfants.

Filika, Maria – Votre Crétoise

Je suis très contente de vous retrouver ce dimanche. Je suis certaine que vous allez très bien, et si ce n’est pas le cas, c’est peut-être juste que vous ne vous rendez pas compte de combien vous êtes heureux. Alors, avant de commencer, un petit jeu ! Pensez à quelque chose de négatif que vous souhaitez changer ce matin, quelque chose de simple ! Par exemple : ce matin, j’avais mal partout, particulièrement aux cervicales comme très souvent, mais au lieu de me dire que je suis une épave de 44 ans, en écoutant l’hymne de Jo, je me dis que ce sera ma solution pour aujourd’hui. Je trouve cette musique si motivante que je vais l'écouter toute la journée. Ainsi, chaque fois que je sens mes cervicales douloureuses, je vais bouger ma tête au rythme de l’hymne, en faisant des mouvements pour soulager cette douleur. Mon exemple n’est peut-être pas le plus fort, mais j’en viens au point que je voulais évoquer : nous allons discuter de comment se surpasser, transformer le mal en bien, et trouver des outils et des personnes pour nous aider à atteindre nos objectifs et libérer notre meilleur potentiel, tout comme le font les grands sportifs qui trouvent des solutions pour surmonter leurs douleurs.

Alors, comment une Crétoise parvient-elle à écrire et créer un blog à un niveau de français irréprochable ? Ah, quelle question ! Comment une personne qui bloque souvent à l’oral, qui a une mémoire limitée, qui jongle entre mille choses, et qui écrit de longs textes, peut-elle réaliser tout cela ? Pour certains, il existe toujours des solutions faciles ; pour d’autres, un parcours perplexe ; tandis que pour d’autres encore, c’est quelque chose de banal. En fait, je suis comme vous, avec une double identité pour certains, mais comme vous. C’est juste que je mets des mots sur mes défis et je fais tout pour les surmonter en trouvant d’autres solutions et des personnes qui peuvent m’aider.

J’ai appris quatre langues dès mon plus jeune âge, comme tous les Grecs qui commencent très tôt les cours privés d’anglais. Ensuite, j’ai choisi l’allemand comme deuxième langue car je le trouvais plus simple que le français. En allemand, on dit ce que l’on écrit, donc en maîtrisant la grammaire, on sait tout. Ensuite, j’ai appris l’italien que j’adore. Apprendre les langues est une sécurité pour trouver un emploi en Crète, c’est une facilité pour vivre au quotidien et découvrir d’autres cultures.

Pour moi, c’était aussi une façon d’optimiser mon temps pendant les vacances en fréquentant des écoles privées pour être diplômée à l’âge de 18 ans et finaliser mes études en langues. Pourquoi perdre notre temps et ne pas rendre les vacances utiles pour bien préparer l’avenir ? Si on part en vacances, on part en vacances, mais si on ne part pas, pourquoi rester inutiles ?

D’ailleurs, j’ai toujours lu énormément de livres, j’étais très heureuse en lisant et en découvrant toutes les aventures de Jules Verne, et comme la loi à la maison était, l’été, tu lis ou tu aides au rangement et au ménage, vous n’imaginez pas le temps que je passais à lire, comme ça, c’était pour mon bien et je ne perdais pas de temps inutilement. C’est aussi la raison pour laquelle j’avais toujours un livre avec moi partout où j’allais, en cas où je m’ennuie et puisse lire. Comme quelqu’un peut avoir un doudou, je me rappelle toujours avoir un livre, et même courir un jour, en partant voir les grands-parents de la part de mon père au village, pour prendre un livre au cas où j'aurais 5 minutes pour avancer. À 14 ans, je lisais déjà des livres très difficiles à comprendre, comme ceux de l’auteur Kazantzakis. Bien sûr, il m’a fallu des années après pour les relire et vraiment comprendre ce qu’il écrivait.

Vous savez, en Grèce, on ne part pas en vacances comme ici. Le temps libre est consacré à d’autres travaux pour obtenir un revenu supplémentaire, ce qui permet de partir en vacances en fin d’année grâce à la récolte des olives, et en été grâce à la récolte des raisins. D’ailleurs, c’était toujours le rythme de ma vie. Je n’ai jamais pensé que je parlerais français un jour. Le français était toujours très compliqué pour moi, avec ses accents et sa syntaxe particulière. Quand j’ai rencontré mon mari, Tony, je me suis dit que finalement, ce n’était pas une langue qui allait me vaincre ! Au bout de deux mois, j’étais déjà opérationnelle. La clé était d’oser, d’essayer, de faire des erreurs, de reprendre et de recommencer jusqu’à y arriver. Ne pas avoir peur de parler, de se faire comprendre. Si quelqu’un ne vous comprend pas, c’est parce qu’il ne fait pas d’efforts, il faut donc redoubler d’efforts pour soi-même, pas pour les autres.

Je n’ai pas appris vite parce que j’étais très cultivée ou très intelligente, mais parce que j’osais parler, même si ce n’était pas parfait, comme aujourd’hui où j’écris en sachant que je serai critiquée, voire même pas lue. Mais j’ai décidé de le faire et j’irai jusqu’au bout. On revient au fait que je n’ai pas de mémoire, donc écrire m’aide à me rappeler des choses oubliées. N'est-ce pas ?

J’ai donc commencé à parler, à écrire, à apprendre en ligne, puis avec des formateurs. Enfin, j’ai été accompagnée par des professeurs de français qui sont devenus de chers amis. Ils m’ont toujours encouragée à écrire, même si aujourd’hui, je fais encore beaucoup de fautes.

Pour écrire un texte, j’ai mis en place plusieurs solutions logistiques pour gagner du temps, améliorer la facilité et la qualité. Tout d’abord, j’ai un téléphone portable performant pour le texte et la photo, avec beaucoup de mémoire et une application de notes où je consigne chaque idée, ainsi que des photos inspirantes. Parfois, j’écris en parlant pour aller plus vite et ne rien oublier. J'enregistre mes paroles.

J’utilise plusieurs applications sur mon téléphone portable pour avancer dans les corrections et la retouche photo, tant pour mon blog que pour les produits sur mon site. Saviez-vous qu’avant les applications d’IA pour la suppression des fonds sur les photos commerciales, il fallait 15 minutes pour détourer un produit, au lieu de 10 secondes aujourd’hui ?

À ce point, je vous laisse et je continue à travailler sur le régime crétois. Chacun de nous a ses limites et nous sommes là pour les dépasser, qui sait ? Peut-être qu'un jour, vous me verrez passer devant votre maison en courant sans être essoufflée et prêt à m’effondrer par terre, ou peut-être que je pourrais vous battre au tennis de table.

C’est ça la beauté de la vie. Les Jeux Olympiques sont là pour nous rappeler qu’il faut croire, il faut bouger parce que si les autres font, on peut aussi. Qui commence le sport alors ?

Je vous souhaite une excellente journée, pleine de soleil et de bonnes nouvelles ! Notre prochain rendez-vous est dimanche prochain. . Abonnez-vous également au compte Instagram pour voir les stories autour du régime crétois qui vont commencer.

Merci pour vos messages privés, je sais que ce n’est pas toujours facile de s’exprimer en public.

filika,

Maria - Votre Crétoise