Dimanche dernier, nous avons commencé à parler de la rentrée scolaire et je vous avais promis de reprendre le texte que j’écrivais et qui n’avait pas été sauvegardé. Vous vous souvenez ? Eh bien, cette fois-ci, on ne refait pas la même erreur deux fois ! Sage comme une image, j’avance dans mes écrits et nous allons partager chaque étape scolaire, chaque dimanche. Nous évoquerons aussi les différences du système scolaire, non pas en détails comme un professeur, mais plutôt à travers les yeux des parents et des enfants.
Je me rappelle mes rentrées scolaires comme si c’était hier. C’était toujours un moment magique, car c’était l’occasion d’avoir de nouvelles fournitures colorées : des papiers, des ciseaux, et parfois même un cartable tout neuf. Nos cartables devaient durer plusieurs années, et c’est une tradition que j’ai conservée jusqu’à aujourd’hui. J’ai toujours gardé le petit sac Oui-Oui de mes enfants en souvenir, et je garde encore mon sac bleu ciel que ma maman déteste, car il est usé et troué.
Mais ce qui compte, c’est que ce sac est devenu un doudou intemporel, un compagnon de vie, puisqu’il date de 26 ans. C’est un sac que j’avais acheté à Athènes quand j’avais 18 ans.
À la rentrée scolaire, c’était aussi l’occasion d’avoir quelques vêtements neufs pour l’école, juste le strict minimum, pas comme aujourd’hui. Il fallait bien calculer et choisir soigneusement les chaussures pour le sport et les vêtements pour l’année entière.
En Grèce, il n’y a pas d’aide financière pour la rentrée scolaire, tout doit être calculé, ce qui responsabilise l’enfant dans le choix et l’entretien de ses outils de travail. C’était aussi le moment de choisir ses activités pour l’année.
Vous vous souvenez du post où nous avons discuté du fait qu’en Grèce, on vit pour les enfants, alors qu’en France, on vit avec eux ? Vous comprendrez encore mieux pourquoi avec cet article, qui vient compléter le précédent. D’ailleurs, cela vaut vraiment la peine de lire l’autre aussi. Voilà le lien: Entre Deux Cultures : Une Célébration de l’Amour Maternel
En Grèce, selon les âges :
• 18 mois à 2,5 ans -> Crèche (« vrefikos stathmos »)
• 2,5 ans à 4 ans -> Jardin d’enfants (« paidikos stathmos »)
• 4-5 ans -> Petite section (« pronipio »)
• 5-6 ans -> Grande section (« nipio »)
• 6-11 ans -> Six années d’école primaire (« eksi taksis dimotikou »)
• 12-14 ans -> Classes de 6e, 5e et 4e (collège) (« A, B, Γ taksis gimnasiou »)
• 15-17 ans -> Classes de Seconde, Première et Terminale (lycée) (« A, B, Γ taksis likiou »)
Chaque rentrée scolaire est un petit rappel que la vie avance et que les cycles se poursuivent. C’est un moment de passage et de transformation qui touche tout le monde, de près ou de loin. Et c’est cette continuité qui, en fin de compte, nous réconforte et nous fait sourire. La vie reprend pour une belle année scolaire, pleine d’enthousiasme et de beauté.
Les crèches et les jardins d’enfants ont leurs propres cuisines. Depuis que l’école maternelle, donc « pronipio » et « nipio », est obligatoire, les parents doivent préparer les repas pour les enfants qui restent toute la journée, jusqu’à 16h00, s’ils restent toute la journée bien sûr. Plusieurs écoles ont aussi la possibilité de proposer des repas fournis par un traiteur, grâce à un partenariat mis en place, généralement avec un menu comprenant un plat, une salade, du pain et un fruit.
Tout évolue, y compris les structures. Le SMIC en Grèce a récemment augmenté à 830 euros par mois, alors qu’il était à 650 euros en 2019. Cela explique pourquoi les grands-parents jouent un rôle crucial dans la vie des jeunes familles, en aidant à la fois au travail et à la gestion des enfants. Tout est lié, et les retraites sont donc attendues avec impatience par toute la famille. Vous voyez, cela nous ramène à la question de vivre pour ou avec les enfants. Avec de tels montants, les parents sont obligés de faire des sacrifices.
Certes, on pourrait dire que c’est pareil ici, mais ce n’est pas tout à fait le cas. Prenons l’exemple d’une activité sportive simple comme le football, qui coûte environ 50 euros par mois en Grèce. En France, grâce au système des associations sportives et au bénévolat, l’inscription coûte à peine 70 euros pour l’année, avec des équipements comme les chaussettes et le short offerts. Sans oublier que les bénévoles et le coach sont si gentils qu’ils viennent le chercher à la maison si je ne peux pas l’emmener. Nous en parlerons plus en détail la semaine prochaine. Ohhh, l’argent, un grand tabou en France mais pas du tout en Grèce. Ici, je sais que vous êtes en train de sourire en rigolant. On pourra en parler un jour, hihihi !
Mon école maternelle était un établissement où nous avons changé deux fois de bâtiment. La première fois, c’était dans un bâtiment sur l’avenue de Knossos à gauche avec un grand extérieur. Ensuite, nous avons déménagé au rez-de-chaussée d’un immeuble à plusieurs étages sans jardin. J’ai beaucoup aimé cette période et j’en garde de beaux souvenirs, comme celui de la grande salle avec un écran géant pour les petites séances de cinéma, une ou deux fois par an. À cette époque, chez nous, il n’y avait ni vidéo, ni ordinateur, ni téléphone portable. Je me souviens souvent d’être triste. À cette époque, toutes mes photos me montrent triste.
Rappelez-vous, nous avions dit que notre cerveau retient les souvenirs qui nous font du bien, et qu’ils nous aident à être heureux à chaque instant. Oui, je sais, vous vous souvenez bien qu’il n’y a pas de petits moments de bonheur, mais uniquement des grands, et que chaque instant est magique.
Parfois, des gens me demandent comment je peux travailler autant d’heures, rester devant trois écrans aussi longtemps. « J’ai trois écrans pour aller plus vite, hihi, qui n’a pas de tête, il trouve de faciliter », mais ce qu’ils ne voient sûrement pas, c’est que mon bureau n’a pas seulement des écrans, il est aussi rempli de gommes colorées, de crayons, de stylos. Certes, peut-être inutiles, car je n’utiliserai jamais cinq gommes en même temps, mais elles sont magiques. Vous savez, plus je me fatigue, plus je me dis que la journée a passé, que je suis toujours là, et qu’il me suffit d’un instant pour regarder ces objets et me retrouver dans mes souvenirs d’écolière. Alors, décorez vos espaces avec des objets qui vous font du bien, qui vous rappellent des moments uniques. Accrochez des photos qui vous inspirent, qui vous rappellent que vous êtes humains, que c’est normal d’être fatigués, démoralisés parfois, et peut-être même un peu trop exigeants avec vous-mêmes. Ohhhh, je vous conseille la gomme qui sent la fraise. Hihihihihi !
La prochaine fois, nous parlerons de l’école primaire en Grèce, de mon école, et de comment se dépasser, découvrir ce que l’on aime et se construire. Comment une petite chose, comme participer à un groupe de travail scolaire, peut changer une vie, et quel est le rôle de l’éducation grecque et de la famille. D’ailleurs, je serais ravie de lire vos commentaires sur la façon dont vous avez vécu ces années. En attendant avec impatience votre retour, je vous laisse ici, avec beaucoup d’amour, et je vous souhaite un excellent dimanche. « Sas efchome mia iperoxi kiriaki », et ne laissez personne vous dire que vous ne pouvez pas changer le monde. Profitez de chaque instant, et la prochaine fois que vous croiserez sur votre chemin une « koukouvagia » – une personne simplement différente de vous – profitez de cette rencontre pour découvrir ce qu’elle a à vous offrir.
Sas latrevo, sas agapo, ke sas efchome mia iperoxi kiriaki ke mia iperoxi evdomada.
Filika,
Maria – Votre Crétoise
Ps : Rédigé avec beaucoup d’amour et soigneusement corrigé par un tiers, car ma petite tête ne retient plus tout ! Parce que nous avons tous nos épreuves, et notre puissance réside justement là : trouver des solutions pour faire ce qu’on aime, malgré les défis que nous portons.
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Un grand merci à toutes et à tous. Merci d’aimer mon pays, mes pays.
J’ai eu la chance d’être entourée par des personnes compétentes, protectrices, de commerçants, de chefs de cuisine qui m’ont aidée dans le lancement de mon entreprise. Sans eux, Le Prestige Crétois.fr n’existerait pas. Sans Vous, non plus ! Un grand merci pour votre confiance envers mes producteurs crétois et moi-même !
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